Quelques nouvelles du charbon

Publié le par Ships Cherbourg

Voici un mail transmis par Richard NGUYEN HUU aux membres de l'APAPCC hier, apportant quelques précisions au sujet des réactions de l'opposition au terminal :

"Bonjour les amis, adhérents et soutiens de l’APAPCC donc du port de commerce de Cherbourg,

Certains d’entre vous ont lu la Presse de la Manche d’aujourd'hui 12 février et constaté que le CAC 50 est en train de faire un peu évoluer son discours.

L’opposition au terminal vrac met en avant le peu d'emplois sauvés,  ils disent 30 ce qui ne justifie pas un terminal charbonnier et ses "pollutions".  Bien évidemment il  ne s'agit pas de trente emplois mais de plusieurs milliers car si l'on ne fait rien c'est  le Port de Cherbourg qui va disparaître. Vous trouverez en plus bas  (note) un résumé chiffré sur le sujet. Les opposants ajoutent que miser sur le vrac est une erreur car celui-ci est en diminution dans les ports français, j'y reviens en conclusion.

Cette dernière assertion est une erreur manifeste pour qui connaît un peu le sujet et consulte les documents et les professionnels du domaine maritime. D'abord les trafics de vrac par voie maritime, et notamment de charbon, sont en progression constante dans le Monde : les trafics de minerais sont passés de 447 millions de tonnes en 2000 à 1 milliard de tonnes en 2010. Quant aux trafics de charbon vapeur, ceux qui vont concerner le terminal vrac,  ils sont passés de 342 millions de tonnes en 2000 à 600 millions de tonnes en 2010.
D'une manière générale les trafics de vrac par voie maritime sont en augmentation constante dans le monde, ce qui explique d'ailleurs pourquoi le marché du vrac a explosé depuis 2003.
Tous ces chiffres sont disponibles et comparer les statistiques d'importation française de juillet 2008 à celles de juillet 2009 n'a aucun sens. C'est un peu comme si vous compariez les températures en France en juillet 2008 et celles de juillet 2009 et que vous en déduisiez que le monde entre dans une période de glaciation. Mais entrer dans le discrédit de certains catastrophistes du GIEC et des colporteurs de fausses nouvelles sortirait de mes propos et des objectifs de ce message.

Par ailleurs si les trafics chutent dans les ports français, c'est peut-être aussi une bonne raison pour essayer de renverser cette tendance, et c’et bien ce qui rentre dans l’objectif prioritaire de l’APAPCC.

Faites le savoir, faites circuler ce mail.

Bien cordialement à tous


Richard NGUYEN HUU (autrefois dit LONG)

Président de l’Association Pour l’Avenir du Port de Commerce de Cherbourg



Note sur les emplois (rédigée en septembre 2009 et résumée dans les présentations de l'APAPCC)


En 2003, une étude notifiée à un cabinet de consultants par l’Etat, a établi que le port de commerce générait alors  2 650 emplois, soit :

   x 600 emplois directs (personnels à terre et embarqués dont l’activité est directement liée au traitement des escales).

   x 370 emplois indirects (emplois intervenant en amont ou en aval du passage portuaire ou générés par les flux des passagers transitant par le port).

   x 1 030 emplois induits de niveau 1 (emplois dans des entreprises qui n’ont pas de lien direct mais dont l’activité dépend du port) dont  1011 emplois liés au trafic transmanche.

   x 225 emplois induits de niveau 2 ou supérieur à 2 c'est-à-dire bénéficiant de l’effet multiplicateur des revenus générés par le port.

   x 419 emplois dits autres induits c'est-à-dire dans des entreprises implantées dans le périmètre du port mais qui n’ont aucun lien avec l’activité portuaire.


La baisse d’activité constatée depuis 2003 a entraîné la perte de 100 emplois directs et d’au moins 150 emplois indirects. Il est aussi possible d’évaluer l’impact de la diminution du trafic transmanche à 500 emplois induits de 1° niveau et d’une centaine d’emplois induits de niveau supérieur à 1.


Ainsi la perte de 100 emplois directs se traduit par une baisse globale que l’on peut estimer à 850 emplois.

Le trafic de vrac qui sera initié par le charbon avec LDA (Louis Dreyfus Armateurs), va entraîner dès la première année 50 emplois directs ; si on applique un ratio équivalent, il peut donc concerner 400 emplois.


Il permettra aussi de sauvegarder l’ensemble de l’effectif sur le port et maintenir les services portuaires. "

J'en profite pour rappeller que le terminal charbon n'est qu'une étape dans l'entreprise de LDA, qui souhaite faire de Cherbourg un point stratégique sur l'Autoroute du Channel (en particulier port de ravitaillement) : d'ici à ce que le trafic de charbon soit écroulé, ce qui n'est pas pour demain, l'activité sera diversifiée.

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D
<br /> ce charbon !!! je suis contre (habitant a coté ) et mon maire sans souviendra au prochaine election , bonne soirée mathieu <br /> <br /> <br />
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S
<br /> d'ici les prochaines élections, on sera sans doute assez surpris de la différence entre ce qu'annoncent les antis et la réalité...wait and see, garde le champagne au frais!<br /> <br /> <br />
O
<br /> Super interessant, merci pour ces infos!! :-)<br /> Dommage en revanche de ne pas pouvoir faire comme dit l'auteur de ce mail, de le démultiplier le plus possible...Impossible de faire un copier coller pour envoyer en mail à mes contacts...<br /> Merci en tout cas, bonne continuation et merci pour ton blog ;-)<br /> <br /> <br />
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